31.10.2010 à 01h17 par |Source : Rédaction

Costume Quest

Quel est le point commun entre Brutal Legend, Monkey Island, et Costume Quest ? L’humour, bien entendu, mais surtout un homme : Tim Shaffer. Après les pirates et le métal, le bonhomme change de registre et s’attaque au thème d’Halloween, si cher à nos amis américains. Le jeu sera-t-il un délicieux bonbon ou une vulgaire farce ?

On mange ou on se venge ?

Pour beaucoup d’enfants, le saint Graal se concrétise par une montagne de friandises. Il n’est donc pas étonnant que nombreux sont ceux pour qui Halloween est la fête la plus importante de l’année. Des bonbons à foison, des déguisements et des farces… Le rêve à portée de main. Costume Quest se déroule donc ce fameux soir d’Halloween, où un frère et une sœur se préparent pour une longue nuit de porte à porte. Tout irait pour le mieux, si après s’être présenté au seuil de plusieurs maisons, l’un des enfants ne s’était pas fait enlevé par un véritable monstre. L’autre se devra donc de partir à sa recherche grâce à son costume de robot. Attention, il ne s’agit pas d’un vulgaire costume, mais bien d’un costume magique revêtant de puissants pouvoirs. Sa quête lui demandera alors de rassembler un maximum de bonbons, récolter d’autres costumes tout aussi puissants, et trouver des alliés pour défaire les monstres.



Si la quête n’a rien de bien épique, cela ne l’empêche pas d’être particulièrement originale. Le jeu ne se prend clairement pas au sérieux, et se retrouver dans ce contexte innocent est finalement plutôt rafraîchissant. Concrètement, le jeu prend les traits d’un RPG made in Japan, avec ses combats au tour par tour. Attention, ne jubilez pas trop rapidement, car si l’idée est excellente, le coté RPG du jeu est particulièrement sous exploité. C’est d’autant plus dommage que le potentiel y était énorme. Les combats sons jolis et dynamiques (grâce à des Quick Time Events bien pensés), mais les possibilités bien trop restreintes. Pour chacun de ses personnages, le joueur pourra décider soit d’utiliser l’attaque de base, soit de temps à autre une attaque spéciale, ou une capacité liée à un éventuel timbre de combat. Niveau stratégie on a clairement vu plus étoffé. Finalement la plus grosse part de stratégie consiste à choisir les costumes les plus adaptés, et les meilleurs timbres de combat possibles.

Bonbon ou friandise

Niveau réalisation, le jeu est plutôt propre. S’ils n’explosent pas les rétines, les graphismes sont soignés et bénéficient d’un style artistique intéressant. La bande-son n’a pas non plus à rougir, et offrent quelques moments de plaisir, avec des musiques de bonne facture. Seulement voilà, le jeu d’aventure est un genre qui demande du fond plus que de la forme, et si la partie RPG est maigre, la partie exploration n’est guère mieux lotie. Le jeu se divise en trois actes distincts. Chaque fois, il s’agira de frapper à toutes les portes du quartier pour amasser un maximum de bonbons afin que les monstres de la zone se retirent.



Cette structure plutôt rigide est tout de même entrecoupée par un certain nombre de sous quêtes plus ou moins intéressantes. Là encore on sent que malgré une bonne volonté du studio, les idées restent à l’état de brouillon. Certaines quêtes sont redondantes, et ne nécessitent pas une grande réflexion. Finalement, c’est bien la collecte des costumes qui vous prendra le plus de temps, car il faudra fouiller chaque recoin du décor, et utiliser au mieux les aptitudes de certains costumes. Ainsi, le robot permettra de courir et de passer des rampes de saut, le ninja permettra de passer les zones d’obscurité, le chevalier permettra de se protéger… Pourtant, malgré cette exploration, l’aventure se termine bien trop rapidement. En 5 ou 6 heures, le jeu sera probablement bouclé à 100%, avec 200 points de succès inscrits sur votre gamercard. Le titre n’offrant aucune rejouabilité, autant dire que ce jeu est à usage unique. A vous de voir dès lors si le dépaysement de cette fable enfantine suffira à couvrir votre investissement.

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