01.05.2006 à 00h00 par |Source : Rédaction

Smash TV

Ah, le début des années 90, l’age d’or des jeux vidéos pour beaucoup d’entre nous. L’époque où les jeux d’arcade qui ont marqué et qui sont maintenant définis comme old-school fleurissaient. Smash TV est l’un d’entre eux et nous le retrouveront aujourd’hui, près de quinze ans après sa sortie, dans une version identique à l’arcade sur Xbox 360. Verdict.

Au début des années 90, on dansait le Mia (non, pardon on se goure là !)

Smash TV est, pour ceux et celles d’entre vous qui n’étaient pas encore en âge de traîner dans des cafés plus glauques les uns que les autres dans le début des années 90, un jeu d’arcade pur et dur comme on en fait peu ou plus maintenant. Au diable les scénarios ambigus et recherchés, ici vous participez à un jeu télévisé où les mots d’ordre sont avidité et instinct de survie. Les développeurs du jeu ont d’ailleurs, à l’époque, situé l’histoire du jeu dans un futur relativement proche : 1999 (le jeu étant sorti en 1990 en arcade puis un peu plus tard sur diverses consoles de l’époque). C’est tout de même sidérant de voir qu’ils ont pu être à ce point visionnaires (vous n’allez pas me dire que le principe du Maillon Faible ne repose pas sur l’avidité et l’instinct de survie…). Refermons la parenthèse pour ne pas choquer la ménagère de moins de 50 ans qui, j’en suis certain, nous lis quotidiennement, et passons au test en lui même. Plus qu’un test, une leçon d’histoire du jeu vidéo (et je suis humble…).

Petits meurtres entre ennemis

Seul ou à deux (enfin, en coopération online uniquement, vous ne pourrez pas jouer à deux sur la même console. Ah, les lois impénétrables du business…), vous devrez donc avancer de salles en salles, en prenant soin de les nettoyer jusqu’au dernier ennemi (plus tordus les uns que les autres, de l’homme tank à la chauve souris verte) et en tentant (très difficilement) de survivre. En effet, Smash TV n’est ce que l’on pourrait appeler un jeu facile, que vous choisissiez de jouer seul ou à deux, et c’est d’ailleurs ce qui fait une grande partie de son charme. Ici vous revenez 15 ans en arrière au niveau gameplay et la maniabilité est réglée au pixel près. Une mauvaise manipulation ne pardonne pas et vous verrez certainement votre stock de vies descendre en flèche. La maniabilité justement, parlons en. Peu orthodoxe, elle vous contraint à utiliser un bouton pour chaque direction de tir. Je m’explique : si vous désirez tirer vers le haut, vous devrez appuyer sur Y, vers la gauche X, etc… Un temps d’adaptation sera certes, nécessaire, mais une fois maîtrisé il révélera en vous le killer névrosé qui ne demande qu’à sortir de temps en temps. Car oui, ce jeu est complètement barré, les ennemis sont sans pitié et déboulent sans cesses des quatre coins de la pièce. Et lorsque je vous disais tout à l’heure que les développeurs avaient imputé au jeu un esprit frôlant les limites du masochisme, je ne pense pas vous avoir menti. Vous devrez sans cesses choisir d’amasser l’argent apparaissant de ça et là aux quatre coins de la pièce ou au contraire traquer sans relâches l’apparition de power-up et autres réjouissances qui vous aideront à mettre un terme aux vagues d’ennemis.

Vade retro bande de satanas !

Et qui dit jeu d’arcade dit boss (oui à l’époque une fin de niveau était fréquemment ponctuée par l’apparition d’un boss). Et ceux de Smash TV sont des durs, des vrais. Des boss qui se transforment au minimum six fois avant de passer à trépas et qui deviennent à chaque stade encore un peu plus fort. Des boss qui vous auraient normalement fait revendre votre caisse et hypothéquer votre maison, votre femme, vos enfants et que sais-je encore si vous aviez joué sur une borne d’arcade. Alors quand on sait que Midway nous propose de déverrouiller un succès ou il faut compléter un niveau sans mourir ne serait-ce qu’une seule fois, je me permets de rire haut et fort (et pourtant j’ai pu jouer en mode coopération avec des joueurs qui avaient débloqués tous les succès, à se demander si ils ne jouent pas au jeu depuis 15 ans non-stop…). Pourtant le jeu ne propose que 3 niveaux, qui finissent chacuns en une petite demi-heure. Mais je peux vous assurer qu’après avoir terminé avec succès le premier niveau, vous enchaînerez immédiatement sur les rotules avec un second niveau à la difficulté décuplée. Phénomène qui se répètera une dernière fois avec le 3ème niveau digne de figurer dans le top ten des « défouloirs les plus stressants ». A force de persévérance, peut-être réussirez vous à maîtriser le jeu et à vous classer dans les dix meilleurs joueurs du monde ?

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