1st Look

10.10.2005 à 23h21 par |Source : Rédaction

Kameo : Elements of Power

Avec Perfect Dark Zero, c'est le grand titre Rare attendu dès la sortie de la Xbox 360 en décembre. Peut-être moins mis en avant que la femme fatale au cheveux rouges, Kameo, la petite princesse magicienne, est encore loin d'avoir dit son dernier mot. Kameo, ce n'est pas seulement un personnage, c'est aussi un soft au développement chaotique, qui s'est paradoxalement révélé être l'un des jeux de lancement les plus aboutis au X05. Peut-être même le plus abouti. Joli coup pour un titre qui, il y a quelques mois, était encore annoncé sur Xbox. Explications.

Une réussite technique

Kameo est un jeu au style et au charme tout particuliers. Rien à voir avec un Gears of War. Ici, tout est plutôt fantaisiste, chatoyant, lumineux, coloré. On a très envie de penser à un film d’animation, et l’ambiance féerique du monde créé par Rare y correspond tout à fait. D’autant que la Xbox 360 se lâche niveaux effets : ombres et lumière, remous dans l’eau (magnifiques), reflets, sorts de feu, de glace, herbes hautes animées… Même si les plus tatillons pourraient arguer que Kameo s’appuie sur un design relativement simple (et au fond, ce n’est pas totalement faux), il est évident que le jeu fait partie des plus beaux titres actuels et qu’il assume son style différent, un style qui colle parfaitement à l’ambiance de conte de fées moderne voulue par les développeurs. Pour se persuader que tout ça n’est pas que de la poudre aux yeux, un jeu moyen cachant ses faiblesses derrière une apparence aguicheuse, les développeurs nous ont montré un éventail d’effets graphiques, tels que le normal mapping (effet de relief sur une surface en réalité plane) qu’on retrouve un peu partout. Quelque soit l’endroit où on va, il est difficile de trouver un quelconque défaut dans l’esthétique des stages. Ils regorgent d’animation et de vie (personnages, effets climatiques, végétation), et cela accentue la profondeur de cet univers féerique.

D’autres aspects du titre attirent immanquablement l’oeil. Les joueurs, quand ils entreront dans la peau de Kameo, seront par exemple confrontés à des combats tout bonnement immenses. 5000 personnages à l’écran, en temps réel s’il vous plait ! Et ayant vu tourner la bête, on peut vous assurer que ça grouille ! C’est même carrément déroutant au début : on peut se retrouver face à une troupe de centaines de trolls (aucun lien de parenté avec ceux qui sévissent sur les forums. Quoique…) et décider de s’y jeter. Comme ça. Même si la manoeuvre tient un peu du suicide, on peut tout à fait le faire : chaque ennemi agit différemment et est capable d’attaquer. Certes, ils sont tous pareils ou presque, et possèdent la même gestuelle, mais le truc fait son effet, avant tout parce que c’est du jamais vu. Ajoutez à ça les effets d’explosions, de magie et vous obtenez un framerate… Impeccable ! Eh oui, c’est la réalité : Kameo, malgré l’énorme quantité de données à gérer en même temps, ne ralentit jamais et se révèle diablement fluide. C’est même, à y réfléchir, le soft jouable qui comportait sans doute le moins de bugs durant le X05 (quasiment aucun en fait, une version presque commercialisable). Si on voulait chercher la petite bête, on pourrait aller fouiner du côté des animations, qui, pour certaines, semblent un peu basiques, simplistes. Cependant, et sans vouloir tout pardonner à Kameo, elles prennent place dans un tout qui ne cherche pas en première intention à être hyper réaliste, mais juste agréable à regarder, et ça marche.

Le gameplay qui fait (encore plus) la différence

Et si, après cette fiche technique qui laisseraient envieux bien des développeurs, on vous disait qu’il y a peut-être encore mieux dans Kameo ? C’est encore un fois la vérité : outre son esthétique qui ne fait pas l’unanimité mais transpire le travail bien fait, le titre de Rare propose un gameplay aux petits oignons, ce qui pour le coup est loin d’être le cas de la majorité des titres Next-Gen. Pour rappel, Kameo, fille de la reine magicienne Theena, s’est vu investie des pouvoirs de sa mère, au détriment de sa soeur, Kalus (visible dans la dernière vidéo, c’est elle qui libèrera la fureur des trolls). On comprend tout à fait l’état second de cette dernière quand on constate le fun extrême des différentes apparences que peut endosser Kameo grâce à la magie. La princesse peut prendre la forme de 10 avatars aussi puissants que comiques. On compte la mite transportant un chaudron de lave en fusion, la plante carnivore, la fleur boxeuse, Deepblue, le titan aquatique, la bête élastique des profondeurs, la créature constituée de blocs de pierre, le dragon, une espèce de Yeti, le tatouse roulant enboule à pointes, etc.

Chaque transformation dispose de son propre look (délirant) et surtout de ses propres compétences au combat. Exemples : la mite peut brûler les pieds des ennemis en versant de la lave au sol, ou bien les aspirer sur son chaudron puis les expulser à grande vitesse. La fleur boxe avec une rare dextérité, chaque poing étant contrôlé par une gâchette. La créature marine se tend comme une corde d’arc et éjecte les trolls dans différentes directions. La créature de pierre lance en rafale les blocs qui la constituent, qui reviennent petit à petit se ressouder entre eux. Le Yeti prend un troll comme massue et tape sur les autres avec. Le tatou enroulé enboule pointue peut s’élancer dans les rangs ennemis, lesquels se font écraser, empaler et restent accrochés à ses piquants ! Hilarant ! Et ce n’est qu’une infime partie du panel de coups dont dispose Kameo. Encore plus fort : certaines attaques ne donneront leur pleine mesure que si elles sont combinées avec d’autres, appartenant à des transformations différentes. Un exemple marquant est celui d’une des créatures aquatiques, Deepblue. Il lance de l’huile. Bon, d’accord, ça fait glisser les ennemis, mais c’est pas super non plus. Vous croyez cette attaque inutile ? Que nenni ! Une fois le liquide déversé et couvrant les trolls, permutez vite fait avec le dragon et crachez des flammes : l’huile s’embrase et un énorme feu de joie s’ensuit, brûlant tout sur son passage !

Vous imaginez bien qu’on ne peut absolument pas tout décrire en quelques lignes seulement, mais sachez que la démonstration ci-dessus ne couvre qu’une petite partie de ce qu’il est possible de faire dans Kameo. Par contre, les attaques ne seront pas toutes disponibles dès le début de l’aventure. Il faudra ramasser des fruits magiques, qui permettent d’upgrader les invocations de la petite princesse et de leur donner de nouvelles aptitudes. Avec, d’après ce qu’on a pu apercevoir,huit pouvoirs spéciaux par créature, on en a pour sa pomme, sans mauvais jeu de mot. Et il n’y aura aucun regret à avoir, en pensant qu’on aurait joué tel ou tel niveau différemment si on avait eu une certaine capacité en plus, puisqu’il sera possible de rejouer les anciens stages avec ses dernières upgrades. Nous avons pu avoir un aperçu des boss (le fameux arbre maléfique par exemple, avec le feuillage qui s’agite et laisse tomber des grappes de trolls), bien rigolos et nécessitant une approche à chaque fois bien spécifique.

Il n’y aura pas que du combat cependant, en effet divers puzzles seront disséminés dans le jeu, la plupart requérant une utilisation combinée plus ou moins complexe des différentes transformations de la petite fée. On pourra aussi discuter avec certains personnages rencontrés au gré des stages. Les développeurs ont en outre confirmé quelques petites différences qui interviendront entre le jour et la nuit. Il faudra rester attentif quand l’obscurité pointera son nez !

Can’t wait !

Difficile de lâcher ce gameplay, tellement riche, tellement frais dans une marée de jeux plutôt classiques de ce point de vue. Mais il est aussi important de dire que les contrôles sont bien réglés, notamment au combat. Simple à prendre en main, Kameo demande certes un petit apprentissage de ses différentes techniques (les manips sont assez variées), mais une fois celles-ci assimilées, c’est du bonheur pur. On peut switcher rapidement entre les avatars avec la croix directionnelle, et un menu est accessible pour les upgrader et les sélectionner à tout moment. Seul défaut notable, comme souvent, la caméra à la troisième personne a des ratés et ne permet pas toujours de suivre correctement l’action. Ceci dit, rien qui ne gâche durablement le plaisir de jeu. Dans les infos complémentaires, on peut retenir le mode coopératif, qui sera jouable offline et online (on ne nous l’a pas montré, mais on l’attend avec impatience), et le score général, qui viendra ajouter des points au gamerscore du compte Live. Pour terminer cette longue preview, on ne peut oublier de citer les musiques, enchanteresses, qui s’allient parfaitement avec l’ambiance générale du soft. Ca oui, Rare a bien joué le coup.

Vous l'avez compris, Kameo a vraiment été le jeu rafraîchissant du dernier X05, alliant une technique très propre à un gameplay très riche. Depuis le temps qu'on attendait ça ! C'est pour cela que le jeu de Rare sera un des titres qui devrait requérir toute votre attention dans les prochaines semaines, à moins que vous ne soyez allergique à son style (vu les réactions sur les forums, ça existe). Vite vite ! Dans nos consoles !

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