1st Look

04.10.2006 à 17h40 par |Source : Rédaction

Gears of War

Dévoilé dès l’E3 2005 en catimini avec les premiers jeux de la Xbox 360, Gears of War reste jusqu’à aujourd’hui l’expérience jouable la plus impressionnante qui soit sur cette première console next-gen. Une piqûre d’adrénaline était précocement venue nous mettre en émoi lors du dernier E3, avec le mode multi jouable. C’est cette fois-ci le mode solo que nous avons pu tester au X06 à Barcelone. Entre petits fours et mise à mort sanguinaire de Locust, voici nos premières impressions sur ce mode tandis que nous sommes un peu plus d’un mois de la sortie du jeu dans les bacs.

Un autre jeu où l’on commence en prison !

C’est un fait, Gears of War est le fer de lance de la nouvelle console de Microsoft depuis son annonce. Devenu un dieu vivant pour bon nombre de joueurs, Cliffy B., lead designer, se plaît à nous faire une petite démo en temps réel de son bébé à chaque nouvelle conférence de Microsoft. Aussi bien à Los Angeles qu’à Barcelone il nous a dévoilé une séquence solo mais aujourd’hui c’est à nous de prendre le pad en main pour s’en faire une idée plus précise. Les premiers instants sur la planète Sera se passent dans une cellule où Marcus Fenix s’est fait enfermer pour avoir voulu défendre son père. L’endroit peu accueillant ne restera pas votre lieu de villégiature pour tout le reste du jeu, aucun souci là-dessus. Vous connaissez un peu le topo, face à la situation d’urgence que représente l’invasion de la planète, Marcus est très vite appelé à la rescousse pour prêter main forte aux dernières troupes vivantes. L’entrée en matière s’avère rapide et ce n’est pas plus mal tant nous avons honteusement envie de massacrer du Locust à ne plus en finir avec des armes toutes plus puissantes les unes que les autres. Le début de l’aventure laisse le choix entre un petit tutorial ou une entrée directe dans l’action. Le tutorial met peu à peu dans l’ambiance du jeu, en apprenant les rudiments de base du gameplay, de la mise à couvert au lancement des grenades. C’est déjà l’occasion de se faire la main sur quelques ennemis et de découvrir des décors sublimes.

Heureusement ou pas, selon les goûts, GoW n’est pas un FPS basique. Outre le fait qu’il soit pour l’instant le plus beau FPS console disponible, il intègre un gameplay moins agressif que d’autres titres d’un genre similaire. En effet, il ne suffira pas de charger dans le tas pour réduire tous les monstres en bouillie mais plutôt de prendre son temps et de se mettre à couvert pour venir à bout d’un groupe d’adversaires. Une simple pression sur le bouton A près d’un mur ou d’un élément du décor apte à dissimuler et Marcus se camoufle derrière. Si l’on souhaite, par exemple, passer d’un coin de porte à un autre, il suffit d’indiquer la direction avec le stick analogique gauche et d’appuyer sur A à nouveau. Simple comme bonjour mais redoutablement efficace. A ce moment-là, deux manières de tirer vous sont offertes. A l’aveuglette, juste le bras en l’air, sans visée précise (donc avec peu de chance de toucher sa cible) ou alors avec un petit zoom et une visée plus consciencieuse. Il est préférable d’utiliser la seconde méthode pour être plus efficace dans vos shoots et notamment les headshots, soyons fous.

Viens faire un tour avec moi sur Sera

La version jouable à laquelle nous avons accès commence donc au tout début du jeu et regroupe déjà les deux niveaux présentés par Cliffy B. à l’E3 dernier et au X06. Ces niveaux d’introduction donnent déjà bien le ton de ce que sera la suite : sanglante et pleine de monstres. Plus proche de nous, la présentation du X06 nous met en position dans une grande place de la ville où l’on évolue, avec une fontaine centrale asséchée. Votre équipe prend place au centre de la fontaine et l’assaut des Locust commence. Il aurait été bon de noter « de toute part », mais ce n’est pas vraiment le cas puisque quelques Locust apparaissent à un endroit de la carte, vous vous mettez à couvert pour les tuer, puis un autre groupe apparaît à un autre endroit ensuite. Dommage que l’attaque ne soit pas multidirectionnelle mais plutôt scriptée point par point. Vu que ce n’est que le début du jeu, on espère que la suite sera plus coriace ou alors faut-il peut être monter en difficulté dès le départ. La bataille dans ce terre plein central permet de constater que les armes ont une bonne capacité au niveau des munitions et qu’il suffit de quelques balles bien placées pour mettre à mort un ennemi. Au passage, une tourelle est présente non loin de là pour être encore plus efficace en défense.

A ce niveau, quelques subtilités de gameplay apparaissent également. Il est possible de se déplacer en courant et à couvert, en simultané. Une pression continue sur le bouton A le permet. Diriger Marcus devient alors un peu plus compliqué, l’angle de vue étant assez diminué comme si vous preniez cette même position dans la réalité et ses déplacements moins aisés. Il faut bien « viser » une partie de décor avant de se lancer dessus pour se mettre à couvert et échapper aux balles. L’impression de mise à couvert est vraiment très bien rendue, avec un côté cinématographique « caméra au point » et toujours avec cette fluidité exemplaire dans les déplacements.Si malheureusement vous tombez dans une embuscade, pas de barre de vie pour vous signaler qu’il vous reste tant de pourcents de vie. A la manière d’un Call of Duty, c’est l’impression visuelle qui déterminera votre état de santé, ainsi que l’apparition de plus en plus marquante sur l’écran du logo de Gears of War, la tête de mort rouge entourée d’un engrenage.

Massacre à la tronçonneuse, épisode 18

Vous en rêvez tous chaque nuit, la désormais célèbre tronçonneuse découpeuse de Locust est aussi disponible sur demande au rayon bricolage ! Lors de gunfights au corps à corps, un fusil spécial équipé d’une tronçonneuse vous permet de découper en deux un ennemi dans une immense gerbe de sang et ceci avec une simple pression du bouton B. C’est défoulant à souhait, gore, fun, jouissif, presque orgasmique. Forcément, sur le long terme, l’acte risque de devenir banal puisque les joueurs le retrouveront également dans le mode multi. Le joueur tient quand même là des sensations de jeu uniques : vibrations du pad mêlées à des graphismes super fins, effet TVHD et sang qui dégouline nous mettront radicalement dans l’ambiance. D’ordre général, le gameplay est très vite assimilé, les boutons du pad 360 étant utilisés de manière optimale. Outre A et B, le X permet de ramasser des munitions et d’autres objets durant votre parcours. Une pression du bouton Y met en place un zoom-focus sur un élément particulier dans le décor, votre objectif. Enfin, la croix directionnelle permet de changer d’arme et la gâchette droite de tirer tandis que la gauche laisse la possibilité de zoomer et se stabiliser lorsque que le personnage sort de sa couverture. Si le gameplay s’avère excellent, ce n’est qu’une aide supplémentaire pour prendre parfois le temps de regarder un peu les environnements apocalyptiques qui nous entourent. Entre deux shoots, il est agréable de lever un peu la tête et de remarquer l’architecture ultra détaillée des bâtiments, à la fois ancienne et totalement déstructurée. La profondeur de champ est aussi exemplaire même si les balades en ville se trouvent souvent obturées par les nombreux buildings alentours. Leur intérieur est lui aussi très travaillé et très vaste. Les effets visuels sont, quant à eux, aléatoires. Entre des effets qui retranscrivent parfaitement la chaleur au bout du fusil et des grenades made in Playmobil qui ne donnent pas vraiment dans l’éclat, les développeurs devront revoir un peu leur copie à ce niveau. Enfin, pas encore de trace de véhicules à notifier mais les créateurs du titre nous en promettent quelques-uns plus loin dans le jeu.

Pas de déception notable avec cette version presque finalisée de Gears of War, juste quelques effets à améliorer comme pour les grenades. Seule une grosse crainte subsiste au niveau de la durée de vie, les développeurs annonçant huit niveaux pour la galette finale seulement. Il faut voir de quel type de niveau on parle ici mais Epic nous promet déjà de futurs téléchargements (payants ?) via le Xbox Live pour améliorer tout ça. Dommage après plus de un an et demi de développement. Nous restons cependant confiants sur l’impact du jeu, tant par sa beauté encore inégalée qui flatte l’oeil que par le plaisir que procure gameplay, simple, efficace et finalement novateur. Tout en fluidité, Gears of War réussi à nous accrocher dès les premières secondes. Rendez-vous le 17 novembre pour l’emergence day en France et dans toute l’Europe, cinq jours « seulement » après les Etats-Unis.

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