01.08.2006 à 18h34 par |Source : Rédaction

Frogger

Il pleut il mouille, c’est la fête à la grenouille ! Frogger, le jeu par excellence des amis de la nature et des collectifs « contre les autoroutes » est de retour 25 ans après ses débuts sur bornes d’arcade. Après moult adaptations et copies sur PC et consoles durant les vingt dernières années, qu’en est il de cette version originale du titre mythique de Konami enfin disponible sur la dernière console en date ?

Au menu, bouillie de grenouilles…et de pixels !

Le principe de Frogger est on ne peut plus simple. Vous dirigez une petite grenouille, un tantinet trop petite d’ailleurs, que vous devez faire remonter tout en haut de l’écran pour la loger dans l’une des cinq « niches » situées à cet endroit. Cependant, tout n’est pas aussi simple quand on est un batracien. Entre vos objectifs et vous se trouvent une route et une rivière… Bien évidemment c’est une autoroute à cinq voies sur laquelle circulent de façon anarchique voitures et camions. A vous de les éviter pour ne pas finir en bouillie. Ensuite vous vous retrouvez devant la fameuse rivière, et comme vous dirigez une des seules grenouilles sur Terre ne sachant pas nager il va falloir se servir de tortues et de troncs d’arbres pour traverser. Une fois atteintes les cinq « niches » situées sur l’autre rive, vous gagnez la partie. Pour engranger plus de points, lors de vos traversés, pensez à raccompagner quelques demoiselles grenouilles en difficultés et à gober quelques insectes. De plus, au fur et à mesure des niveaux, vitesse et fréquence de vos obstacles varient et de nombreuses bébêtes aquatiques très hostiles (alligators, serpents ou loutres) viendront compliquer votre tache. Voici donc un univers charmant, enrobé de graphismes et d’une ambiance sonore datant d’un autre age. Sachez tout de même que ces éléments ont été améliorés par rapport aux originaux (disponibles via un passage dans les options) avec lesquels il faut avoir la foi pour voir une grenouille et des voitures dans cet assemblage de pixels.

Une cuisse de grenouille avariée entre amis, ça vous dit ?

En plus du formidable défi batracien en solo, Frogger intègre un mode multijoueur à deux en coopération (vos points s’additionnent) et un mode « versus » (le premier qui meurt a perdu) via le Xbox Live. Votre écran se scindera alors en deux faisant apparaître votre aire de jeu et celle de votre partenaire/adversaire. Et c’est là que le bas blesse. Déjà que les graphismes sont un exemple de simplicité, vous les aurez en double et donc en plus petit. Le confort visuel s’en trouve considérablement réduit si vous disposez d’un simple téléviseur 35 cm…Autre point noir, si aucun de vos amis n’a le jeu, il va vous falloir batailler avant de trouver un autre crapaud prêt à jouer avec vous. C’est réellement le désert affectif sur le Live. Personne ne doit savoir qu’une belle princesse se cache toujours derrière une vilaine grenouille…c’est bien connu pourtant. Enfin, comme pour vous récompenser (punir ?) d’avoir trouvé un adversaire, un lag ahurissant apparaîtra à coup sûr. En résumé, ce mode multijoueur reste vraiment anecdotique mais nécessaire puisqu’un succès en dépend. Le solo est donc le seul intérêt de Frogger mais risque de refroidir les plus jeunes et/ou les moins habitués aux jeux d’arcades « very very old school ». En effet, la gestion des collisions entre le batracien et les obstacles se fait au pixel près ! Rageant quand on ne dispose que de trois vies par défaut (aspect modifiable dans les options) et que la maniabilité à la manette n’est pas des plus adaptées. Seuls le stick analogique et la croix multidirectionnelle sont utilisés mais l’un semble trop sensible, et l’autre pas assez. Enfin, graphiquement, la version améliorée est, certes, plus détaillée que l’originale, mais fait pale figure face à bon nombre de remake du jeu déjà paru sur PC et console…mais que voulez vous, Konami n’a pas voulu dénaturer l’ambiance old school de son titre. Au final, point d’arnaque jouant sur la corde nostalgique des gamers, seulement un mythe à (re)découvrir pour qui le veut.

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