Jeux

Football Manager 2007

Gestion | Edité par Sega | Développé par Sports Interactive Ltd.

4/10
360 : 01 décembre 2006
25.05.2007 à 15h18 par |Source : http://www.xbox-mag.net

Test : Football Manager 2007 sur Xbox 360

He’s back ! Après une mouture 2006 réussie, bien que souffrant de lourds problèmes de navigation, Football Manager revient avec une base de données rafraîchie et des modifications à la pelle. Inutile de dire qu’il semble plutôt bien parti pour s’afficher une année de plus comme le roi dans sa catégorie, surtout si l’on considère le catastrophique l’Entraîneur 07. Ah, si seulement on pouvait avoir cette fois une navigation au poil…

Le degré zéro de la navigation ?

Pour sa première incursion sur next-gen, la série de Sports Interactive avait, l’année, dernière frappé un grand coup en s’offrant le luxe de n’offrir que peu de différences avec la version PC, à une exception près : la navigation complètement catastrophique et aussi stressante qu’une visite chez le promptologue. C’est donc sur ce point précis que nous attendions les développeurs pour ce nouveau volet. La navigation entre les menus à donc été quelque peu revue, et si on arrive cette fois à se déplacer avec plus de facilité, le tout reste encore très agaçant et à des kilomètres de l’ergonomie offerte par une souris. De plus, il n’est pas rare de pester contre les temps de chargements, un peu trop nombreux et assez pénibles, surtout lorsque l’on doit jongler entre plusieurs tableaux. Des efforts ont été réalisés, certes, mais l’ensemble n’est pas encore tout à fait au point et il est difficile même après plusieures heures de pratique de se faire à une maniabilité qui n’a rien d’intuitif. Et c’est d’ailleurs là le défaut majeur du soft, défaut qui à lui tout seul arrive à rebuter totalement et à nous donner l’envie de passer à la version PC, beaucoup mieux adaptée au genre. Et c’est vraiment dommage, car sur quasiment tous les points, le jeu arrive à briller. Les effectifs sont bien sur à jour, on retrouve 50 championnats, 300 000 joueurs. De quoi faire pâlir la concurrence, surtout lorsque l’on voit le nombre ahurissant de données composant les fiches joueurs. Un travail de titan qui mérite grandement d’être souligné. Pour ce qui est des nouveautés, elles sont souvent minimes, voir invisibles pour le joueur lambda mais confortent encore un peu plus l’habitué dans l’immersion. L’accent a, cette année, été mis sur le repérage de jeunes joueurs, qu’il faudra aller tenter de débaucher à droite à gauche, et allonger le chèque afin de corrompre ces jeunes âmes innocentes. Il faudra également composer avec les médias et les supporters, n’hésitant plus à vous interroger ou à spéculer sur de nombreux points, auxquels il faudra répondre avec tact sous peine de voir votre côte de popularité descendre. Ca pourrait sembler simple à gérer, c’est en fait diaboliquement bien pensé par les développeurs qui à chaque question vous offre le choix entre trois réponses, chacune au premier abord semblables, mais que les médias n’hésiteront pas à interpréter comme bon leur semble. Les relations avec la presse ne s’arrêtent pas là puisqu’il est, par exemple, également possible dans vos phases de recrutement de convoquer la presse afin de vous déclarer intéressé par tel ou tel joueur, ce qui pourra susciter quelques vives réactions, aussi bien de la part de ses coéquipiers que de l’intéressé lui-même. Vous l’aurez compris, l’aspect tactique est très étendu et il faudra souvent la jouer fine afin de pouvoir arriver à vos fins. Les transferts quand à eux ont gagné en complexité et les options à prendre en compte sont désormais très nombreuses. De la prime accordée dans le cas où votre futur protégé réussirait à enchaîner les buts jusqu’au pourcentage demandé en cas de revente, vous devrez souvent avoir une vision des choses lointaine si vous ne voulez pas faire une mauvaise affaire.

Toujours très (trop) complet

Concernant l’aspect coaching pur et dur, mettre les points sur les i à trois moments cruciaux : l’avant match, la mi-temps et l’après match. Attention toutefois à ne pas être trop extrême dans votre discours sous peine de voir se dérouler un effet boule de neige à cause d’un joueur un peu trop susceptible qui irait se faire un plaisir d’aller gémir auprès de la presse, vous mettant ainsi dans une situation embrassante. Un exemple parmi tant d’autres qui prouve que le mécanisme du jeu est totalement rodé depuis et le temps, et que vous prendrez autant de plaisir à manager votre équipe que vous soyez novice ou confirmé. Cependant, on regrettera une fois de plus le déroulement des matchs, affiché sous forme de petits ronds courant après un point blanc, là où l’Entraîneur 07 avait réussi à proposer plusieurs vues plus réussies et réalistes. Autre point gênant, il est impossible de donner des consignes directement du banc de touche sans passer par un menu contraignant, obligeant à mettre le match en suspend. Quand on sait que les fautes et sanctions de l’arbitre sont légèrement plus nombreuses que dans la version 2006 et qu’il est donc désormais indispensable d’agir vite et bien face à un joueur un peu trop borderline dans son jeu, on ne peut que déplorer cette erreur. Enfin, on notera quelques bugs gênants lorsque l’on souhaite changer la vitesse de déroulement du match, qui met parfois un temps fou à se plier à nos ordres. Bonjour la réactivité…

« J’ai des millions de francs cachés dans mon jardin… »

Un autre changement majeur depuis Football Manager 2006 concerne la direction de votre club, bien plus bavarde cette année, et qui n’hésitera pas à vous faire comprendre les choses aussi bien dans les bons que les mauvais moments. Elle sera également en mesure de mettre le holà concernant les limites géographiques concernant le recrutement, allant parfois à l’encontre de vos décisions et ce même si vous restez persuadé d’avoir trouvé une future star montante acceptant une paye de misère. Heureusement pour vous, le rapport de force pourra se jouer dans les deux sens, et vous pourrez également profiter d’une bonne phase pour plaider une reconduction de votre contrat. Soulignons enfin la présence d’un mode Xbox Live qui même s’il a le mérite d’exister n’arrive pas réellement à passionner du fait de sa fréquentation plutôt faible (il suffit de jeter un œil du côté des tableaux de classements pour se faire une idée de la chose). Dommage, la communauté PC étant bien plus fournie, ce dernier point arrive à faire regretter amèrement quelques qualités absentes de cette version console… Refermons cette parenthèse pour enfin signaler que, tout comme la mouture 2006, Football Manager 2007 requiert là encore le disque dur.

Tout comme l’année dernière, Sports Interactive n’aura toujours pas réussi à trouver la solution pour nous offrir une navigation digne de ce nom. Les amateurs du genre devront donc s’y faire tant bien que mal. Et c’est encore plus dommage quand on sait que les différences avec la version PC en termes de contenu et de possibilités sont encore plus infimes que dans la version précédente. Les fans devront donc une fois de plus se rabattre sur la version PC, en attendant une hypothétique version 2008 corrigeant enfin réellement ce problème majeur.

+

  • Base de donnée très complète
  • Toujours plus de points à gérer

-

    • Navigation crispante
    • Interface légèrement austère
    • Coaching durant les matchs peu réactif

Fiche succès

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