1st Look

31.05.2004 à 03h38 par - Rédacteur

Hands on : Halo 2 en Multi

Los Angeles, Convention Center, Mai 2004. L'E3 va bientôt toucher à sa fin, et nous n'avons pas pu voir Halo 2. Afin d'éviter les plumes et le goudron au retour en France pour ne pas avoir de nouvelles sur le messie, nous faisons le forcing pour obtenir des places et enfin nous essayer à la bête. Dieu merci, grâce à la force conjuguée des super planétaires de MS France, nous nous sommes glissés dans la peau de journalistes aux abonnés absents (Alain M., si tu nous entends, c’est pour toi) pour entrer comme des chacals dans la salle interdite.

Après une bonne heure d’attente à transpirer et à se bouffer

les ongles (non j’déconne, en fait on jouait Doom 3, Battlefield, UC2 et à tous

les merveilleux jeux du stand Microsoft mouahahaha), la bonne nouvelle arrive :

nous autres, les 5 sites Xbox français choisis pour aller à l’E3 2004, nous

allons pouvoir jouer à Halo 2. En gros, il nous suffit de plus ou moins usurper

la place de journalistes qui ne sont pas venus au rendez-vous, la classe. Pour

ce faire, nous retournons sagement nos badges, prions pour que la dame de

l’entrée ne nous reconnaisse pas (elle nous avait gentiment envoyé baladé un peu

plus tôt) et serrons les fesses quand enfin, il est l’heure d’entrer. Nous nous

introduisons comme un seul homme et découvrons l’atroce machination dont nous

sommes victimes : un grand lit à barreaux est disposé au centre de la pièce, des

cadavres de préservatifs King Size gisent un peu partout sur le sol et nous

croisons le regard luisant de 7 membres de l’équipe olympique portugaise de

lutte gréco-romaine. La pièce, de forme sphérique, est parcourue de long en

large (et en hauteur) par 3 énormes bikers nus sur leurs montures qui nous

châtient déjà par leurs mines réjouies. Alors que l’un des lutteurs va

m’empoigner, nous nous sentons tirés vers l’arrière par le service d’ordre (pas

par un motard donc) et c’est avec un bonheur sans égal que nous sortons

prestement de cette salle bizarre qui n’était autre (après aveux complets) que

la pièce de relaxation de Monsieur Allard en personne. Drôles de lubies J…




Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons enfin, en

compagnie de 5 autres personnes, dans une salle où trônent fièrement 10 Xbox

reliées en réseau local : 8 sur écrans de moyenne taille (mais avec des

fauteuils classes), et 2 sur écran plasma mais avec un tabouret de merde. Tout

le monde s’installe en face de l’écran plasma sur lequel deux développeurs de

chez Bungie vont faire la même démonstration que lors de la conférence MS, afin

qu’une télé américaine puisse filmer correctement la chose. Rien de nouveau lors

de cette démo que tout le monde a vu (j’espère), donc nous passons directement à

la phase suivante, le jeu ! N’ayant pas été assez rapide pour chopper un

fauteuil, j’ai eu l’insigne honneur (au moins) de pouvoir jouer sur un plasma,

et d’être en plus filmé par cette même télé pendant que je jouais. Le

sympathique présentateur m’a posé quelques questions avant de me laisser face à

la caméra pour que l’engin puisse saisir mon émerveillement devant une bonne

session d’Halo 2. Mon visage totalement inexpressif n’étant pas très

télégénique, j’ai été obligé de me forcer pour avoir l’air : 1. Mortellement

content d’être là 2. Conquérant au moindre frag, même pourri 3. Absolument

abattu quand je mourrais 4. Très expressif (intrépide, désabusé, irrité, pantois

– tout le jeu de Steven Seagal -), même quand il ne passait rien (et ouais, on

est professionnel ou on ne l’est pas). J’imagine avec effroi le résultat que ça

a dû donner (F*ck Tony ! On avait demandé un docu sur Halo 2, pas sur le Zoo de

Vincennes)…
Hormis ce premier (et dernier) passage à la télévision, j’ai eu

le droit, caméra oblige, à quelques conseils avisés d’un des programmeurs qui

m’a indiqué les bonnes planques de la map ainsi que plein d’autres astuces pour

faciliter ma domination déjà naturelle (hum). C’est ainsi que j’ai pu me

planquer sournoisement, dézinguer à tout va et remporter pratiquement tous les

points de mon équipe (sans déconner en plus), la classe non ? Mais parlons

plutôt du jeu en lui-même, car je sens (j’ai le nez pour ces choses là) que vous

n’en pouvez plus de me voir dire tout et n’importe quoi.




Halo 2 s’annonce comme un jeu vraiment très bien. Il y a

plusieurs armes que l’on peut prendre pour tuer les adversaires et on peut

prendre le drapeau chez les gens d’en face pour avoir un point. Halo 2 est très

beau, même plus que le 1, mais pas beaucoup. N’en n’étant pas moins fluide

cependant. Il sortira de par chez nous le 9 novembre, et c’est d’un pas

grandiloquent que je me dirigerai vers mon magasin le plus proche afin d’en

saisir un exemplaire et de le ramener en mon antre mordorée. A bientôt !

Après cette énième (et espérons-le dernière) vanne pourrie,

parlons sérieusement de ce jeu ultra attendu par au moins un milliard de gens

sur Terre. Bien sûr, une petite partie de 20 minutes ne peut suffire à donner un

avis bien étayé sur le jeu en son entier, ni même à dire ce qui va ou qui ne va

pas au niveau du gameplay, de l’équilibre des forces ou des choses du genre qui

demanderaient bien plus de temps pour être analysées (ceci est un appel du pied

totalement non-discret pour que l’on m’envoie une version preview dans les plus

brefs délais). Rien ne m’empêche toutefois de vous raconter ce que j’ai vu, ce

que j’ai ressenti et ce que je retiens de ce trop bref moment.




Primo, il convient de dire, au cas où certains ne le croiraient

pas, que tout ce qui a été montré dans la démo est vrai. Pas de « Hé mais dans

la démo vous faites ça et nous on peut pas » donc, et ceci m’amène à dire que le

gameplay d’Halo 2 est une pure merveille de maniabilité, de fun et de maîtrise.

Sans avoir bouleversé la sauce par rapport au premier, les développeurs ont su

ajouter quelques petites touches ici et là pour donner une nouvelle dimension au

jeu. On retrouve donc ses marques en quelques secondes et, magie magie, on

maîtrise les nouvelles fonctionnalités en deux temps, trois mouvements. On

croirait que la seule démo de la conférence a suffi pour que tout le monde sache

jouer à Halo 2 comme si cela coulait de source. Pourtant, il a sûrement fallu un

max de temps pour que les développeurs trouvent le juste milieu entre le jeu

originel et les innovations apportées.

Concrètement, une fois le pad en main, le temps d’apprentissage

est nul et on se retrouve à jouer avec une arme dans chaque main comme si on

était né avec. On pige en moins de deux que tirer avec les deux gâchettes est

létal mais hasardeux niveau visée (le viseur remonte très vite), et on jongle

entre les différents flingues très facilement tout en faisant attention à la

gestion des grenades, qui bien sûr ne peuvent pas être lancées quand on a les

mains prises. L’épée des Elites a l’air juste ultra puissante, mais personne n’a

été assez téméraire pour aller la chercher (enfin j’ai essayé comme dans la

démonstration, mais je suis tombé comme un blaireau au moment de la

prendre…)
Les véhicules présents sur la map (warthog, ghost) n’apportaient

aucune nouveauté si ce n’est le boost du ghost qui permet de se déplacer à fond

la caisse tout en fauchant un max de personnes au passage.Le nouvel effet

graphique sous le ghost est superbe, soit dit en passant…
Côté déplacements,

Bungie n’a pas changé la recette avec une course assez lente et des sauts lents

et hauts. La visée est toujours aussi aisée, un peu facilitée par l’auto-aim

toujours aussi discrète et appréciable. En somme, Bungie a procédé à quelques

ajouts de gameplay (doubles flingues, véhicules destructibles…) qu’on pourrait

penser assez minimes, mais il n’en n’est rien. Tout est savamment calculé pour

ne pas dénaturer le jeu qui a plu à tant de gamers, et c’est le principal me

direz-vous. Le fait que tous les possesseurs (ou presque) de Xbox aient joué à

Halo facilite aussi la prise en main globale du jeu : tout le monde s’y retrouve

vite et le fun est immédiat, pas besoin d’apprendre à jouer pendant 50 heures

pour apprendra à jouer à la SCPT. On note toutefois un défaut qui pourra gêner,

surtout en Capture the Flag : le camping. Chaque camp a différents points de

respawn mais il m’a été possible, en empruntant le warthog sur la plage et en le

postant au bon endroit, de camper sauvagement à la mitrailleuse, empêchant de

fait mes adversaires de marquer des points puisque le drapeau se trouvait sur

cette même plage (et aucun point de respawn derrière moi). J’imagine que ceci

pourra être corrigé d’ici la sortie du jeu…

Techniquement, Halo 2 fait une très bonne impression. Moinspercutant que certains de

ses concurrents (Doom, Riddick) car assez proche du premier jeu visuellement,

il n’en reste pas moins plus raffiné et aussi plus fluide que son illustre

prédécesseur (reste à voir à 4 en écran splitté). Les diverses explosions, effets de

transparence, de bump mapping et autres sont toujours aussi jolis et

l’esthétique propre à Halo est bien entendu toujours fidèle au poste. Aucune

faute de goût n’est à déplorer donc, et Halo 2 devrait faire forte impression à

sa sortie, surtout qu’il ne s’agissait là « que » d’une map multijoueurs (fort

bien construite d’ailleurs, puisque évitant le sempiternel schéma symétrique de

la plupart des maps de CTF dans les FPS Xbox)…

Au final, que retenir de cet essai ? Qu’il est fort concluant, que tout le monde s’est amusé de la première à la dernière seconde, et qu’il nous tarde vraiment d’être à ce satané mois de novembre pour pouvoir tâter du bestiau. On espère que des serveurs dédiés seront mis en place par MS pour pouvoir jouer dans d’excellentes conditions, mais toujours est-il que cette démo transpirait littéralement le fun à tous les niveaux. Rendez-vous au prochain X04 pour plus de détails sur le solo maintenant (j’espère).

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