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Metro : Last Light Redux

FPS | Edité par DeepSilver | Développé par 4A Studios

8/10
One : 29 août 2014 360 : 17 mai 2013
24.07.2013 à 11h31 par - Rédacteur

Test : Metro : Last Light Redux sur Xbox 360

Metro Last Light fait partie des quelques licences de feu THQ à avoir survécu la chute de l’éditeur. Bien que désormais entre les mains de Deep Silver, le titre est toujours développé par le studio 4A Games, celui-là même déjà à l’origine du premier épisode. Cependant, au vue du développement quelques peu tumultueux qu’a connu Metro Last Light, il est permis d’être méfiant s’agissant de savoir si celui-ci possède bien les qualités de son ainé qui ont fait sa renommée auprès des fans et de la presse.
Promenons-nous dans le métro russe…

Les joueurs du premier épisode ne seront pas dépaysés. Premièrement, Metro Last Light est la suite directe de Metro 2033. Vous incarnez donc à nouveau Artyom, un an après les événements du premier volet. Au fil de sa quête rédemptrice, dont dépend en partie l’avenir de l’humanité, notre héros est amené à être balloté entre les différentes factions qui se terrent sous le métro russe. A l’instar du premier épisode, la narration est donc au cœur de Metro Last Light.
Que ce soit les dialogues entre les PNJ, le level-design ou la musique, tout est fait pour renforcer l’immersion. Les développeurs utilisent avec parcimonie toutes les cartes à leur disposition afin de raconter leur histoire. A ce propos, les joueurs qui auraient découvert les écrits de Dmitri Gloukhovski après avoir terminé le premier épisode, seront sans doute déçus de constater que cette suite n’est nullement une adaptation de Metro 2034, suite littéraire de Metro 2033, livre dont est inspiré les jeu du même nom (vous suivez toujours ?). Les développeurs ont effectivement préféré raconter leur propre histoire. Cependant, nous devons toujours le scénario de cette suite vidéoludique à l’auteur des romans. L’honneur est sauf.

L’ambiance est donc aux petits oignons. Tous les PNJ mènent leur vie et leurs conversations peuvent être écoutées du début à la fin, les graphismes sont sublimes et chaque sortie à la surface vous clouera sur place un petit moment. Quant à la partie sonore, celle-ci n’est pas en reste. Félicitons également les développeurs pour nous proposer le choix entre un nombre considérable de voix et de sous-titres, dont la version russe, pour ainsi dire obligatoire afin de profiter pleinement de l’aventure. Si vous avez déjà terminé le premier épisode, vous retrouverez également très rapidement vos marques puisque les développeurs de 4A Games ont décidé de ne pas changer la formule gagnante qui a fait son succès.Pour les petits nouveaux, sachez qu’il est possible d’améliorer ses armes en cours de partie. Mais pour ce faire il faudra sortir les oursins de votre poche et allonger la monnaie. Monnaie qui dans le Moscou post-hiver nucléaire prend la forme de munitions. Mais pas n’importe lesquelles. Nous parlons ici de balles bien plus puissantes que la normale. A vous de voir donc si vous souhaitez miser sur la quantité ou la qualité. Il faudra également penser à fouiller le métro afin de découvrir de quoi remplir votre kit du parfait survivant, et surtout des masques à gaz, sans quoi vous ne tiendrez pas plus de quelques secondes à la surface.…Pendant que Depardieu n’y est pas. Le revers de la médaille de cette narration omniprésente tient en des combats simplistes et relativement rares pour un FPS. Un défaut comme un point fort suivant l’état d’esprit dans lequel vous abordez le titre. Si vous vous laissez porter par la narration et ne sortez pas des rails mis en place par les développeurs, alors cela ne vous posera absolument aucun problème. En revanche, le manque d’action risque fortement de vous ennuyer gentiment. En effet, il n’est pas rare, surtout en début de partie, de boucler des niveaux complets sans tirer un seul coup de feu. Et si comme dit précédemment les décors visités sont magnifiques, ils n’en restent pas moins très (sans doute trop) linéaires.

L’IA ennemi n’aide en rien lorsque le combat s’engage. Au ras des pâquerettes, il suffira la plupart du temps de reprendre vos anciens réflexes acquis à trucider du Covenant dans Halo pour nettoyer une pièce. Bien entendu, il est toujours possible d’éviter le combat en tirant parti des nombreuses phases d’infiltrations distillées par les développeurs. Le manque d’action évident cède alors sa place à une tension formidablement gérée par les développeurs. Hélas, lorsque votre infiltration échoue une première fois, puis une deuxième et une troisième fois vous constatez alors que les développeurs peinent à punir votre manque de discrétion, en cause l’IA évoquée plus haut, alors l’intérêt de ces phases s’estompera rapidement au profit d’un bon petit massacre dans les règles de l’art.L’IA ennemi n’est pas la seule à être en berne. Les quelques coéquipiers qui vous assistent sont loin d’être des lumières et sont surtout de véritables pipelettes, ce qui peut rapidement devenir agaçant, surtout lorsque tous les ingrédients sont justement réunis pour vous permettre de vivre une véritable aventure solitaire angoissante. Ne pas proposer, et à raison, un mode multijoueur afin de favoriser l’expérience solo, mais parasiter celle-ci par des alliés qui parlent pour deux, n’est pas le plus judicieux des choix.

8/10
Les fans de Metro 2033 et des écrits de Dmitri Gloukhovski seront en terrain conquis. Metro Last Light est la digne suite de son prédécesseur. Les développeurs de 4A Games ont préféré miser sur les acquis de Metro 2033 et ne pas trop chambouler une formule qui a déjà fait ses preuves. Pour les petits nouveaux qui découvriraient la licence, sachez que seule prime l’ambiance et le scénario, sans doute au détriment de l’action pure. Mais si vous acceptez de vous laisser porter, alors vous ne serez pas déçu de votre visite du métro russe.

+

  • Ambiance soignée
  • Scénario très bien narré
  • Grand choix des langues

-

    • Linéaire
    • Gameplay basique
    • IA loin d’être parfaite
    • Quelques bugs