Jeux

Batman : Arkham City

Action/Aventure | Edité par Warner Bros. Games | Développé par Rocksteady

10/10
360 : 20 octobre 2011
22.11.2011 à 13h14 par |Source : http://xbox-mag.net/

Test : Batman : Arkham City sur Xbox 360

Réaliser une suite, pour un développeur, n’a jamais été chose aisée. La tâche est d’autant plus compliquée lorsque comme prédécesseur, il y a Batman : Arkham Asylum. Sorti en 2009, le titre de Rocksteady s’est vu encensé de toutes parts, constituant une véritable cristallisation vidéoludique de toutes les attentes que pouvaient entretenir les amoureux de l’homme chauve-souris. C’est donc à Batman : Arkham City qu’incombe la lourde responsabilité de lui succéder.


Joky et Batou se décomposent

Ne faisons pas durer le suspens plus longtemps, le pari est très largement remporté, Rocksteady se payant même le luxe de nous livrer ce qui constitue probablement l’une des meilleures expériences ludiques de l’année. Ce nouvel opus des aventures du milliardaire de Gotham prend donc place à Arkham City. Gigantesque ville carcérale créée au cœur de Gotham par le docteur Strange, Arkham City a été conçue dans le but de tenir à l’écart de la population tous les super-vilains qui terrorisaient autrefois les habitants. Se doutant que quelque chose ne tournait pas rond, Bruce Wayne s’oppose donc aux pratiques douteuses qui se déroulent au sein de la prison. Expériences interdites, super-vilains armés et dangereux, c’est donc ainsi que débute les aventures tumultueuses de notre homme chauve-souris.



A l’image d’Arkham Asylum, Batman : Arkham City nous propose une séquence d’introduction particulièrement immersive, en proie aux délires obsessionnels du docteur Strange. Cette sensation d’immersion totale ne nous quittera alors jamais véritablement durant la quinzaine d’heures qui compose l’aventure principale. Une fois le joueur catapulté au sein d’Arkham City, il s’imprégnera de sa séduisante folie jusqu’au twist final. Première constatation, Arkham City laisse de côté le dirigisme en créant une ville ouverte dans laquelle il est possible de se balader à sa guise. Le premier constat est donc technique. D’une beauté sombre et violente, la ville est criante de vérité et fidèle à l’univers de Batman. Regorgeant de détails en tous genres qui sauront ravir les fans de la première heure, Arkham City est aussi un terrain de jeux incroyable, laissant une fois de plus libre cours à l’imagination des joueurs pour en faire baver aux super-vilains qui peuplent l’endroit. Car Arkham City, c’est avant tout un terrain de chasse et un modèle de level-design qui force l’admiration. Même les allers-retours, nombreux, ne sont en aucun cas un handicap, tant le rythme et les diverses missions secondaires se déclenchant aléatoirement sont savamment distillés.


Duo de choc


Batman : Arkham City, c’est d’abord une trame principale, extrêmement bien ficelée et remplie à profusion de méchants emblématiques de la série. Entre un Mister Freeze toujours aussi obsédé, un Pingouin à fleur de peau, un Joker malade et autres Double Face schyzo, le premier sentiment est que, chose rare, les développeurs ont clairement conçu leur jeu dans le but de satisfaire le fan de la première heure, notamment au niveau musical, les différentes situations étant appuyées par des compositions de toute beauté. Ceci étant dit, les affrontements contre ces différents boss sont, à l’image d’Arkham Asylum, toujours aussi anecdotiques. Il en va de même pour la fin du jeu, scénaristiquement parlant un peu trop vite expédiée, et contrastant très nettement avec la qualité de l’ensemble du jeu.


Dans Batman : Arkham City, le gameplay s’articule donc toujours autour de phases d’infiltrations et de combats. Ces dernières ont été améliorées depuis le précédent opus, permettant désormais de plus grandes variations grâce aussi aux plus nombreux gadgets. Les phases d’infiltration, quant à elle, se révèlent toujours aussi grisantes, laissant parler le côté prédateur du joueur pour faire subir aux ennemis les pires sévices. Là encore, le level-design y contribue grandement. A l’aide des nombreux gadgets disponibles et des améliorations à acquérir en cours de partie, les réflexes du joueur sont sans cesse mis à contribution, variant le gameplay de façon à ne jamais s’ennuyer. Les phases avec Catwoman, bien que plus anecdotiques que l’ensemble du jeu, permettent néanmoins de savamment varier un gameplay déjà bien rôdé, et se révèlent au final plutôt agréables à prendre en mains.

http://www.dailymotion.com/video/xjnn5f

Batman : Arkham City constitue la preuve que comics et jeux-vidéo peuvent créer de véritables chefs-d’œuvre si l’on sait y mettre le talent nécessaire. Véritable monument d’immersion et de level-design, le titre de Rocksteady parvient à ramener le fan de la première heure dans les abysses de son addiction à l’homme chauve-souris, chaque rencontre et chaque détail constituant l’aventure ultime que le joueur est en droit d’attendre. Imparfait sur bien des points, à commencer par les affrontements contre les boss, anecdotiques, Arkham City constitue néanmoins ce qui semble être l’apothéose d’un genre. La cristallisation des attentes enfouies depuis trop longtemps dans le cœur des joueurs. Et rien que pour ça, on est prêt à fermer les yeux.

+

  • Techniquement irréprochable
  • Du fan-service qui fait plaisir
  • Une immersion de tous les instants
  • Long et riche
  • Gameplay aux petits oignons

-

    • Les affrontements contre les boss, anecdotiques...
    • Gameplay de Catwoman moins intéressant
    • Les phases d'enquêtes