Jeux

MindJack

Action | Edité par Square Enix

2/10
360 : 21 janvier 2011
16.03.2011 à 17h48 par - Rédacteur |Source : http://www.xbox-mag.net

Test : MindJack sur Xbox 360

Mindjack, vous connaissez ? Mais si voyons. Ce jeu édité par Square Enix et développé par Feelplus. Allez, faites un petit effort. Un éditeur tel que Square Enix qui édite un TPS, cela doit forcément vous titiller un minimum. Comment cela « jamais entendu parler » ? Et bien c’est peut-être parce que le jeu est incroyablement mauvais alors, voilà tout.


Hit the road Jack and don’t you come back no more

Ah, rien de tel qu’un petit TPS pour patienter en attendant la référence du genre, Gears of War 3. Encore faut-il que l’amuse-gueule soit à la hauteur. Ce que n’est pas Mindjack, ni en terme de scénario et encore moins niveau gameplay. Vous incarnez… euh… Jack, non, Dji… non plus. Disons un agent du FBI futuriste. L’action se situe en 2031 et vous ne savez pas franchement pourquoi tant de personnes tentent de vous tuer, ni même pourquoi vous parcourez les niveaux. L’aventure débute lors d’une mission de filature tout ce qu’il y a de plus banal, lorsque vos collègues décident, sans raison particulière de vous tuer (oublié de payer la dernière tournée de beignets, probablement), vous forçant ainsi à vous associer à la demoiselle que vous étiez venu arrêter. Comme vous pouvez vous en rendre compte, le scénario est plus que mal fichu et aligne les clichés. Rien n’est clairement précisé, tout est flou du début jusqu’à la fin, bref, la narration est abracadabrantesque. Et le mot est faible. Mais soit, si le gameplay tient la route, au diable l’histoire. Malheureusement, le gameplay est plus qu’à la ramasse lui aussi.


Mindjack reprend la même formule que la célèbre licence d’Epic. Tout y est : la roulade, la couverture, la prise d’otage, tout. Mais en moins bien. Beaaaucoup moins bien. Ce n’est pas le tout de copier les copains, encore faut-il le faire correctement. Et lorsqu’une action aussi bête que le rechargement devient un calvaire, on se dit qu’il y a quand même un problème quelque part. A titre d’exemple, lorsque l’on prend un ennemi en otage il nous est impossible de recharger notre arme, ni même d’achever l’ennemi sous notre contrôle. Seule solution, le relâcher et prier pour qu’il n’ait pas la présence d’esprit de nous canarder pendant que nous tentons vainement de recharger. Mais en général tout ce passe plutôt bien tant l’intelligence artificielle du titre est à la ramasse. Oui, l’IA est conne par-dessus le marché. Mais attention, là nous avons affaire à une IA de compétition. A titre de comparaison, les canards de Duck Hunt sont plus intelligents, dans la mesure où eux au moins tentent d’éviter vos tirs. Les fusillades deviennent alors de véritables calvaires sans une once de fun et s’éternisent en longueur. La palme revient aux boss du jeu, summum de l’ennui. Aucune technique particulière si ce n’est attendre qu’un type d’ennemi précis se pointe avec un lance-roquette, lui piquer, viser le mécha géant et réitérer l’opération pendant une bonne vingtaine de minutes. Autre invraisemblance : impossible de mettre le jeu en pause ! Heureusement, Mindjack possède une idée originale qui permet de réhausser un tant soit peu l’intérêt. Mais pas de beaucoup.

L’ennemi est con. Il croit que c’est nous l’ennemi alors que c’est lui.

En effet, vous avez la possibilité, à tout moment, de vous constituer une petite armée de zombies perso en prenant le contrôle de vos ennemis, ou de civils se trouvant dans le coin. Soldats, robots, tout peut potentiellement finir sous votre contrôle. Vous avez également la possibilité de passer d’un corps à un autre (là encore, soldats ennemis comme robots) suivant les circonstances. Mais attention, il est impératif que vos deux personnages principaux soient maintenus en vie, sans quoi c’est le Game Over assuré. A ce titre, votre coéquipier tient plus du boulet que du coéquipier justement. L’IA étant ce qu’elle est, ne comptez pas sur lui pour vous venir en aide. Et comme si cela ne suffisait pas, vous devrez sans cesse le soigner, car s’il passe l’arme à gauche, vous mourrez aussi. En revanche, vous pouvez toujours vous brosser pour espérer qu’il vienne vous régénérer, ce qui vous oblige là encore à prendre le contrôle de celui-ci pour vous soigner vous-même. Ce n’est plus un boulet, c’est un sceau de ciments. Comptez 5 heures 30 pour venir à bout de cette horreur. C’est peu, mais c’est également largement suffisant.


Avec un solo comme celui-ci, vous devez supposer que le multijoueur est également à la ramasse. Et bien figurez vous que non, aussi surprenant soit-il, le multijoueur est presque plaisant à jouer (attention, presque, restons polis). Le solo et le multijoueur sont liés. Pas de modes ou de cartes dédiées. Vous vous contentez de refaire le jeu accompagné d’un ou plusieurs amis. Mais là où cela devient intéressant, c’est lorsque vos amis ont la possibilité d’incarner les opposants et vous empêchent de terminer le niveau. Pour rester dans la comparaison avec Gears of War 3, imaginez qu’en lieu et place d’incarner Dom, votre ami incarne un locuste adverse et tente de vous mettre des bâtons dans les roues. Le jeu devient enfin agréable à jouer. Les fusillades gagnent en intensité, chacun tentant de prendre le contrôle du plus grand nombre de bots présent sur la carte afin d’avoir l’avantage. Mais pas de quoi crier au génie non plus. Celui-ci ne vous occupera guère longtemps et l’ennui pointe rapidement le bout de son nez à nouveau.



La Xbox avait Azurik, la Xbox 360 a Mindjack. Fuyez le comme la peste, Mindjack en veut à votre âme ! Le titre ne mérite ni votre temps, ni votre argent et lire ce test est bien le minimum que vous puissiez lui accorder (ce serait même déjà trop). Ennuyeux, lourd, répétitif, invraisemblable, Mindjack aligne les tares. Il n’y a guère que le multijoueur qui conserve un minimum d’intérêt. Et encore.

+

  • Le multijoueur
  • Euh…Derrière vous ! Un singe à trois têtes !

-

    • Son scénario
    • Son gameplay
    • Tout le reste
    • Son existence

Fiche succès

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