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Sports Island Freedom

Sport | Edité par Hudson Soft | Développé par Hudson Soft

2/10
360 : 25 novembre 2010
10.01.2011 à 10h26 par - Rédacteur en Chef |Source : http://www.xbox-mag.net

Test : Sports Island Freedom sur Xbox 360

Dernier sorti des jeux Konami destinés à Kinect, Sports Island est également la seule licence déjà existante de l'éditeur à voir le jour pour le support. Après un fort succès commercial sur Wii, et cela en dépit des critiques qu'il a trainé avec lui pendant trois épisodes, le titre développé par les studios d'Hudson Soft n'aura pas attendu bien longtemps avant de connaitre les joies du jeu sans manette. En revanche, pas sûr que le joueur, lui, puisse employer le terme "joie" après avoir testé ce Sports Island Freedom.

L’île aux imprudents

Les habitués de la Wii connaissent forcément Sports Island. Une compilation de dix disciplines sportives très orientée vers le côté communautaire qui a tenté de surfer sur l’immense succès de Wii Sports avec une réussite contestable aux yeux des critiques. Heureusement, pour ce nouvel opus, les développeurs ne se sont pas contentés d’adapter l’un de leur trois titres disponible sur la console de Nintendo. Non, ils ont fait bien pire. Sports Island Freedom est un mix de différents sports piochés pêle-mêle dans les trois compilations puisque le tir à l’arc, le snowboard, le patinage artistique et le beach-volley sont directement issus de l’épisode sorti en 2008, le ski de bosse, le kendo, le ballon prisonnier et le tennis proviennent quant à eux de celui sorti l’année d’après et finalement seules les épreuves de paintball et de boxe sont inédites. Un manque d’originalité qui ne dérangera finalement que les "heureux" possesseurs des versions Wii.



Ce qui risque en revanche de gêner les autres, c’est tout d’abord le manque de précision du titre d’Hudson Soft. Comparer la souplesse et la précision des mouvements de Sports Island Freedom avec ceux de Kinect Sports revient à comparer Monica Bellucci et ma grand-mère (avec tout le respect que je lui dois). Il est très difficile d’accorder une quelconque tolérance au jeu de Konami après avoir touché à celui des britanniques de Rare. Il n’est alors pas rare de rater le ballon au beach-volley sans aucune justification possible, et pire, il arrive que votre joueur refuse tout simplement d’effectuer le moindre mouvement au tennis si ce n’est le service. Difficile de remporter la victoire dans ces conditions, même avec une difficulté sélectionnée en facile. Et pour bien remuer le couteau dans la plaie, ceux qui pensaient comme moi que la mise à jour récente du jeu allait rectifier le tir, seront bien déçus de voir que tous ces défauts sont toujours bien présents. C’est ainsi trois épreuves qui sont à jeter à la poubelle (le ballon prisonnier complète cette triste liste) et qui réduit ainsi le nombre de sports jouables à sept.

Liberté, égalité, médiocrité

Sept épreuves jouables donc, mais combien sont réellement intéressantes à jouer ? Et bien pas beaucoup ma bonne dame. L’intelligence artificielle de vos adversaires élimine d’ores et déjà le kendo, la boxe et le paintball qui sont d’une simplicité enfantine et cela même avec la difficulté maximale. Reste alors le patinage artistique, assez sympa mais qui souffre parfois de soucis de caméra nous empêchant de voir à l’avance les figures à réaliser, le snowboard quant à lui, même s’il sort du lot, est loin d’être inoubliable, la faute à une précision médiocre une nouvelle fois. De son côté le ski de bosse est plutôt réussi et prouve qu’avec quelques efforts les développeurs auraient pu nous sortir un jeu bien meilleur que cette chose. Pour terminer, le tir à l’arc se révèle assez plaisant à jouer malgré quelques difficultés à décocher les flèches. Au final on se rend rapidement compte que cette compilation de dix sports ne tient pas du tout ses engagements puisque vous vous retrouverez rapidement à tourner sur seulement quatre ou cinq d’entre eux, si vous n’avez pas revendu votre version avant cela.



Histoire d’inclure quelques modes de jeu, Sports Island Freedom vous proposera également de participer à des tournois ou à des ligues, à la difficulté progressive. Si les tournois ne sont finalement qu’un enchainement de participations sur une même épreuve, les ligues vous permettront de participer aux dix épreuves du jeu pour emmener votre équipe vers la victoire. Vous aurez alors la possibilité de choisir entre une équipe pré-créée par le soft, ou bien de fabriquer vous même votre délégation de choc. Seul regret, il est impossible de sélectionner les avatars de vos amis et vous devrez donc composer avec des "Brian", "Ted" ou autre "Billy", ce qui fait perdre absolument tout son intérêt à cette option. A l’instar des jeux sur Wii, les développeurs d’Hudson Soft ont tout de même eu la bonne idée d’inclure votre avatar dans la bataille, même si à l’heure actuelle je n’ai toujours pas trouvé comment faire pour pouvoir contrôler le mien lors des coupes et des ligues.

http://www.dailymotion.com/video/xfg9xk

Sports Island Freedom ne prétendra même pas au statut de demi-jeu. S'il reste sympathique pour les plus persévérants (ou les plus fous, au choix) et en occultant les quelques disciplines totalement injouables, il figure bien en deça d'un Kinect Sports, avec pour seul mérite d'avoir réussi à échapper au contrôle qualité de Konami. Un constat peu éloquent qui pourrait bien faire deux victimes : le joueur et l'image de Kinect qui en prend un sacré coup.

+

  • De bonnes idées sur le papier
  • Moins cher que la plupart des jeux Kinect

-

    • Précision très aléatoire
    • Trois jeux réellement injouables
    • Le reste pas vraiment fun

Fiche succès

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